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dimanche 28 avril 2013

Entre les murs du fort Saint Nicolas

MARSEILLE, le fort Saint Nicolas



Le fort Saint Nicolas aujourd'hui
Le Fort Saint Nicolas, appelé "la Citadelle" par les marseillais, est un fort surplombant le port de Marseille. Il a été édifié de 1660 à 1664 par le Chevalier de Clerville sur ordre de Louis XIV afin de mater l'esprit d'indépendance de la ville de Marseille. Le fort sera une prison jusqu'à la fin de la dernière guerre.

Jean Giono, qui avait été arrêté à Digne le 16 Septembre 1939 à cause de ses publications pacifiques antérieures et de la diffusion d'un tract (Paix immédiate) portant son nom et des extraits de ses livres,  fut incarcéré au fort. Il est libéré à la mi-Novembre après la prononciation d'un non-lieu, l'ensemble des chefs d'accusation étant minces et portant plutôt sur l'ensemble de ses activités pacifistes depuis "Refus d'Obéissance", il est démobilisé le 18/11 et libéré de toute obligation militaire.
Source internet




"Haut sur l'horizon et murant entièrement tout le fond de la Canebière, le magnifique corps en forme de couronne du fort Saint Nicolas ; le grand mur du fort qui me fait face, se termine vers la gauche par une belle arête de proue. C'est exactement dans cette proue que j'avais ma cellule en 1939".
Jean Giono, Noé
" C'était une cellule pour un seul prisonnier dans laquelle nous étions deux. On était obligé de doubler les cellules parce qu'il y avait beaucoup trop de prisonniers. Je lui racontais des histoires sur les étoiles. Il y avait au sommet de notre porte cet endroit grillagé par lequel le prisonnier reçoit l'air. Cet endroit grillagé donnait en plein ciel parce que c'était une cellule qui se trouvait au sommet du fort Saint Nicolas à Marseille. Dans cette cellule, le soir quand la nuit tombait, que nous étions couchés, arrivait au bout d'un certain moment une toute petite étoile. A partir de cette toute petite étoile, je pouvais me permettre de raconter à Joseph de petites histoires".
Jean Giono, Entretiens avec Jean Amrouche et Taos Amrouche




"J'y avais, au long des solitudes du quartier des droits communs, savouré les étranges voluptés des échos, de l'ombre, du froid et des voyages dans l'entrecroisement vertigineux d'échelles de Jacob qu'une âme sensible ne manque pas d'échafauder dans le vide des bâtiments à vastes carcasses. Il en était né, non pas un personnage mais un curieux volume informe de sentiments divers, quelquefois contradictoires, à quoi la contradiction même, donnait l'unité et la vie".

(...) "Ce qu'on pouvait simplement en dire, et je me l'étais dit, couché, les yeux ouverts sur ma couchette étroite, c'est que c'était bien un personnage à faire arriver en face d'un poète au détour d'un chemin".
Jean Giono, Noé

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