J'aurais aimé...

J’aurais aimé Manosque et la Provence comme berceau de mon enfance !
J’aurais aimé séjourner au Paraïs !
J’aurais aimé avoir 20 ans au Contadour pour vivre la grande aventure ! Lire la suite...
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mardi 16 avril 2013

L e Contadour, "Mythes et réalités"

                                   Le Contadour, vers la joie !


"Après le dîner, le soir, nous nous réunissions autour de l'âtre illuminé. Et nous racontions des histoires. On m'avait tout de suite interrogé mais j'avais refusé de répondre. Vous m'interrogiez sur la joie, camarades, et vous étiez joyeux ! Que répondre ? (...) A quoi servirait de vous répondre si vous ne saviez pas en même temps de quoi je suis riche, si vous ne saviez pas ce que je désire pour vous. (...) Si il y a tant de ressources en nous quand nous n'avons plus rien, de quoi ne serons-nous pas capables quand nous avons quelque chose ? Je donne ce que j'aime à ceux que j'aime. Pour que nous ayons des sacs également chargés sur la route. Vers la joie".
Jean Giono, préface aux Contadouriens - les vraies richesses



Jean Giono et Lucien Jacques au Contadour

"Dans l'écheveau trop emmêlé de notre société, Giono, au Contadour voulait tout reprendre au début. Il espérait que l'homme comprendrait enfin qu'il est unique, et que c'est en faisant un fantastique effort de fraternité qu'il pourrait se sauver et retrouver la sérénité. 

(...) Le Contadour reste un merveilleux souvenir que Jean Giono a essayé d'effacer comme une tare grave".

Pierre Pellegrin, Le Contadour - Mythes et réalités 1992


Tableau et dessin de Lucien Jacques représentant le plateau du Contadour


LE BONHEUR 



"Lorsque j'ai débouché sur le plateau, je l'ai aperçu
Il était là,
Immobile sous le ciel immense
Malgré les années, je l'ai tout de suite reconnu.
Parmi l'Hysope, la sauge, la lavande et le thym,
Il était là !
Surgi de vos rires, vos sourires et vos regards
Il était là !
Sur les fruits cueillis et partagés
Il était là !
Dans les pas de Jean Louis notre berger, dans la parole de René,
Il était là !
Au coeur des multiples rencontres simples et généreuses
Il était là !
A fleur de cerf volant et de pierres sèches
Il était là !
Doux, tendre, chaud, palpitant comme une caresse
Il était là !
LE BONHEUR !! "
Marie Christine Talon, Août 1995 (à propos des petits Contadours)



mercredi 3 avril 2013

L'aventure du Contadour,


"Il y a sur terre, de beaux moments, bien tranquilles"




" Un grand tapis magique, suspendu dans les étoiles et au bout, là bas, le Ventoux dort comme une tortue bleue avec la tête dans le sable"
Jean Giono,

Le mont ventoux depuis le plateau du Contadour

1935 - 1939 - JEAN GIONO ET LE CONTADOUR



Le 31 Août 1935, un groupe de randonneurs se retrouve au rendez-vous fixé à Manosque, prêts à tenter ce qui représentait pour beaucoup d'entre eux la grande aventure de leur vie. Tous admirateurs de l'oeuvre de Giono et qui voulaient rencontrer l'écrivain, la randonnée va durer trois jours, au terme du troisième jour, après un bivouac à Vachères et un autre à Banon et Jean Giono s'étant luxé le genou, l'équipe arrive au Contadour et s'y installe.
Le séjour sera magique, grâce au talent de Giono le conteur avec sa verve habituelle, ses histoires de bergers et d'étoiles, les compagnons vivent au quotidien la poésie des grands espaces, de la nature sauvage. L'aventure humaine est tellement forte qu'au bout de 15 jours les participants décident de renouveler l'expérience à Pâques et en été. Il y aura ainsi neuf "Contadours" jusqu'en Septembre 1939.
Source, Jean Louis Carribou






" Je n'ai jamais rencontré dans ma vie, quelqu'un d'aussi enthousiaste à faire partager le bonheur d'une nouvelle vie. Elle était là, à portée du vouloir. Giono, par la parole, savait la placer dans le coeur, d'un sceau indélébile".
Pierre Pellegrin, Le Contadour - Mythes et réalités 1992







" j'avais reçu une lettre m'invitant de la part de Giono à aller le voir et à me joindre à ses amis du Contadour.
Qui étaient ses amis? Qu'était le Contadour? On m'avait dit : C'est une ferme collective,  c'est un camp de fadas! mais où? oh! pôvre! C'est plus haut que Banon! A Banon vous prendrez la route du Revest et à trois kilomètres vous verrez l'écriteau. Il y a déjà toute la bande là haut!
D'ou je venais peu importe, car après la dernière friche envahie de genêts, on arrivait sur une crête au bord d'un vallon et là ma vie a basculé..."

"J'allais devenir le berger de ce troupeau de l'amitié, surtout de la terre promise, dans ces temps troublés, chariot de toutes les espérances, j'emportais le Contadour avec moi".
Alfred Compozet, Le pain d'étoiles 1980