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jeudi 25 janvier 2018

Montagnes et vallées, atlas Giono ..." Il va vous faire comprendre que votre pays est beau "




"Cet apaisement qui nous vient dans l'amitié d'une montagne."



"Je crois qu'il faudrait commencer à parler des "itinéraires de petite vitesse", de voies sur lesquelles il importe de s'arrêter tous les cent pas, de voies de communications permettant de connaître un pays et non de le traverser comme la flèche traverse la pomme." 
Jean Giono - Provence






"Pour qui a vécu un peu de temps dans un petit hameau de montagne par exemple, il est inutile de dire combien cette montagne tient de place dans les conversations des hommes."
Jean Giono - Solitude de la pitié






Le petit hameau de Valpréveyre dans la vallée du Queyras


" Pour bien comprendre, (...) il ne faut jamais oublier quel marcheur infatigable était Giono. C'est parce qu'il les a arpentés dans tous les sens que la Montagne de Lure, les plateaux et les ravins de Valensole... 



Giono, marcheur ... 


Montagne de Lure au caïrn 2000

Le plateau de Valensole au mois d'août
Au fond les monts du Verdon


...et les collines du Trièves ont si richement nourri son oeuvre. Aller à pied était pour lui et pour la plupart des individus qui savent encore mettre un pied devant l'autre - un moyen d'exciter son imagination et de mettre de l'ordre dans le foisonnement de sa créativité.
(...) Pour voir ce que Giono a vu, il faut aller à pied."
Dominique Le Brun - Le bâton de Colline 


"Un entassement de montagnes..."






"Alors on est obligé de relever les yeux et notre monde véritable apparaît.
Il est entassé montagnes sur montagnes ; une passe sa jambe sur l'autre ; une appuie son cou sur l'épaule de l'autre ; une hausse encore plus l'épaule. Là-bas au fond sont les glaciers."
Jean Giono - Batailles dans la montagne






"un entassement de montagnes... " (vue du col de la Bonette)

"Quand vous voyez une montagne ou un entassement de montagnes et les couloirs bleus des vallées qui tournent autour, ce grand spectacle sous vos yeux vous parle et vous raconte une histoire très particulière qui est l'histoire de la montagne proprement dite..."
Jean Giono - Provence



"Des couloirs bleus des vallées..." (vallée du Queyras - Abriès) 

(...)"C'est une histoire de torrents, de forêts, de pâturages..."



Torrent sur le sentier du belvédère du Mont Viso
"On voyait galoper les eaux blanches et les crinières d'écume qui flottaient au dessus des rochers."
Jean Giono - Batailles dans la montagne






Randonnée en forêt au belvédère du Viso


Pâturage sur la crête de Lure (Vers le Caïrn 2000) 


"De scieries, d'élevage, de bergeries, d'artisanat fromager..."






Scierie sur le chemin de l'abbaye de Boscodon (Hautes-Alpes)




Ruine de la bergerie du "Jas des agneaux" sur le plateau du Contadour
avant de descendre sur le Pas de Redortiers et la vallée du Jabron


Bergerie  de Crésus sur le plateau du Contadour 

Fromagerie à Barcelonnette


Sur la route entre Vercors et Trièves


Le Mont Aiguille 


"A cent kilomètres dans le nord, le Ferrand, l'Obiou, le Mont Aiguille et la trouée du col de la Croix-Haute jalonnent les frontières du Dauphiné."
Jean Giono - Provence


Le Mont Aiguille sous le soleil de juin 2017


Le Mont Aiguille par Édith Berger
Peintre du Trièves et amie de Jean Giono

Le Mont Viso




La table d'orientation de la Bonette - 2862 m
Route la plus haute d'Europe qui mène à Nice


Le mont Viso depuis la table d'orientation  du col de la Bonette

" Déjà le ciel est noir dans les cassures de neige des Alpes, ma vue de ce côté-là va jusqu'à la pyramide du Mont Viso (...) à peu près dans cette direction-là, c'est Nice. Dans une demi-heure on allumera, d'un seul coup, tous les réverbères de la promenade des Anglais."
Jean Giono- Provence


Le Mont Viso (source internet)


"Vallées de plus en plus étroites, à mesure qu'elles remontent vers leurs origines ; troupeau de plus en plus long à mesure qu'il entre dans un passage plus étroit. Au moment où l'été touche les montagnes, où s'allument les premières fleurs dans les hauts pâturages d'Allos, dans les prairies du Mont Viso, dans les solitudes du Lautaret, le premier mulet, bientôt suivi des premiers moutons, prend pied dans la montagne."
Jean Giono - Provence




"Vallées de plus en plus étroites..."
En montant au belvédère du Viso

"Au moment où l'été touche les montagnes..."



"S'allument les premières fleurs dans les hauts pâturages..."
"La Madone de Stefano me fait penser aux prairies du mont Viso en pleine floraison de juillet (me donne une joie semblable). Mais qui est arrivé exactement à la même heure que moi, dans la même lumière que moi, dans le même état d'esprit que moi, dans le même angle de vision que moi aux prairies du Viso, le 6 juillet 1915? Il faudrait aussi avoir vingt ans, être soldat au 159e régiment d'infanterie alpine, dans une compagnie qui a un bon sergent, faire grande-halte avec une faim de loup, entamer un casse-croûte de sardines à l'huile, sentir qu'on a toute une bonne heure pour reposer ses pieds et savoir qu'on a encore tout un bon mois avant de partir pour la guerre."
Jean Giono - Voyage en Italie



Vallée du Queyras, en route vers le belvédère du Viso


"Mais tout est si bien réglé depuis des siècles qu'au moment même où la fleur d'été pointe dans nos pâtures, le premier museau de mouton destiné à manger cette herbe pointe dans le chemin."
Jean Giono - Provence




"... Le premier mulet, bientôt suivi des premiers moutons, prend place dans la montagne... "

La vallée de l'Ubaye et Barcelonnette




La haute vallée de l'Ubaye et le village de Saint-Paul


Le pont du Châtelet

"La vallée de l'Ubaye est appelée "La vallée par excellence". Vallée sévère ; et s'il fallait (comme il faudra tout à l'heure) parler du caractère des hommes et des femmes des Basses-Alpes, c'est, dans l'essentiel et le plus secret, à la vallée de l'Ubaye que je les comparerais. Beaucoup de peine et beaucoup de travail d'une eau très claire, et assez menue ont tranché dans des monts sourcilleux et abrupts. (...) Au bout de cette vallée, comme au bout de la branche souple et forte du hêtre, un faine dans sa collerette de vermeil, la vallée de Barcelonnette."
Jean Giono - Provence



Barcelonnette et son chapeau de gendarme

"Il nous reste encore à parler d'une partie de la Haute-Provence très caractéristique et très sauvage qui se trouve dans les vallées perdues des  premiers contreforts des Alpes. Les premiers contreforts des Alpes font partie de la Haute-Provence, la Haute-Provence en principe monte jusqu'à Barcelonnette, c'est-à-dire jusqu'à la frontière italienne."
Jean Giono - Provence



Lac de Serre-Ponçon et l'Ubaye à hauteur de Saint-Vincent-les-Forts


L'Ubaye à Barcelonnette


"Le car parti de Marseille à midi arrive maintenant à Barcelonnette. Dans la profonde vallée de l'Ubaye, la nuit est déjà tombée quand j'en ai encore ici, sur mon belvédère, pour une bonne demi-heure de jour."

Jean Giono - Provence




La jolie ville de Barcelonnette, ses façades et ses terrasses
aux couleurs de la Provence

"Au delà c'est la haute montagne avec ses mélèzes et ses sapins, avec ses pâturages d'été pour les moutons."
Jean Giono - Provence


"La haute montagne, ses mélèzes et ses sapins..."


Hameau de montagne à hauteur de
Le Lauzet-Ubaye



L'histoire des villas dites "Barcelonnettes"


Les impressionnantes villas mexicaines de Barcelonnette



Au XIXe siècle les frères Arnaud originaires de Jausiers et colporteurs l'hiver dans le commerce du drap partent au Mexique dans le but de faire fortune dans un pays où tout est à construire. Ils créent avec quelques-uns un véritable empire Barcelonnette, principalement dans l'industrie textile et le commerce de nouveautés. 
L'émigration des habitants de la vallée de Barcelonnette connut un  grand essor lorsque deux employés revinrent au pays fortune faite, hélas ce ne fut pas le cas pour tous et beaucoup y laissèrent leur vie. Ceux qui rentrèrent les poches remplies firent construire de magnifiques villas appelées "Barcelonnettes" (On en dénombre environ 65) et d'énormes caveaux familiaux. Le cimetière de Barcelonnette vaut le détour pour son impressionnante série de mausolées.


Au cimetière de Barcelonnette


"Le tissu, Pierre, le tissu...


"Ah, là-bas, ce doit être autre chose. tout est à construire, à créer. Nos marchandises y étaient déjà fort prisées sous le règne de Madrid.

- Monsieur, justement, interrompit Pierre, je veux aller là-bas.

(...) Mon cher enfant, je vous comprends. Mais réfléchissez...

Il ne poursuivit pas. À quoi bon. Pierre semblait transformé, son regard brûlait. Bouquet ne s'y trompa pas.

Je le savais ! s'écria-t-il emporté par sa propre flamme. Le Mexique est fait pour vous. Vous avez les bras solides et le coeur à la bonne place. Vous y entreprendrez de grandes choses. Mais croyez-moi, Pierre : c'est au commerce qu'il faut vous attaquer dans ce pays vierge. Le tissu, Pierre, le tissu..."

Alain Dugrand - Anne Vallaeys - Les Barcelonnettes

jeudi 31 octobre 2013

Hortense, où l'Eau Vive...


"Une magnifique fresque provençale"


En 1956, Jean Giono écrit en collaboration avec Alain Allioux, le scénario et les dialogues du film de François Villiers "L'Eau Vive" qui sera présenté au Festival de Cannes en 1957.
Cette histoire retrace la vie d'une famille sur plusieurs générations, dans les montagnes de l'Ubaye.
Vers 1880, Martin Fabre s'établit dans cette contrée sinistre et s'enrichit dans le commerce du bois. Ce pays sévère change cependant lorsque la Durance est en voie d'être domestiquée par le Barrage de Serre-Ponçon.
Félix, le fils de Martin a su acheter des terrains destinés à être engloutis et les revendre avec un énorme bénéfice, il a une fille, Hortense, il cache son magot, se méfiant de sa famille et bien décidé a en faire profiter sa fille, mais il meurt.
Hortense raconte à son oncle Simon, comment, après la mort de son père, séquestrée par sa famille dans la cave de la maison paternelle d'Ubaye, promise à la noyade lors de la montée des eaux du lac, elle s'est échappée et a retrouvé l'argent caché par son père dans un poste de télévision!



Film tourné en 5 ans, "L'Eau Vive", c'est à dire la Durance, est entrain de bouleverser quelques millions de vies humaines. La disparition du village de Savines, qui sera reconstruit plus loin et du village d'Ubaye  dont les habitants , très pauvres se trouvent miraculeusement enrichis par les sommes versées pour les exproprier.
Alors Jean Giono, sans prendre la peine de changer le nom des villages, sans compter même sur le recul du temps, brosse une magnifique fresque provençale.

C'est un film tourné en décors naturels, sur les lieux mêmes de l'action, à la saison exacte, d'une authenticité scrupuleuse, une senteur particulière, celle-là même de la chaude terre provençale.
G.M. Tremois - Radio Ciné






Joséphine 
"Il va falloir que nous déménagions tous à Savines, moi comme les autres. Tu sais bien que Savines va être noyée."
Simon 
"On en a parlé. De là à ce que ça se passe."
Joséphine 
"Ça se fait. La preuve, c'est qu'on a commencé à nous payer pour qu'on s'en aille. Je connais cinq familles qui sont déjà parties. Tu regardera demain matin en passant dans la grande rue. Les volets sont clos. On dirait des maisons de morts. Quand la moitié seulement des maisons de Savines auront fermé leurs volets comme celles-là, on se croira revenus au temps du choléra."
Simon 
"Et l'usine, Joséphine?"
Joséphine 
"L'usine comme le reste, avec sa grande cheminée et toutes ses machines, la gare avec son horloge et sa sonnette. L'église avec ses cloches, l'école avec ses bancs, la mairie avec sa Marianne, le cimetière avec ses croix."
Simon 
"Tu exagère, Joséphine. Avant que l'eau n'arrive, on vous donnera le temps de déménager vos cloches et votre Marianne."
Joséphine 
"Savoir quand l'eau viendra?"
Simon 
"Il y a des ingénieurs qui sont payés pour le savoir ma belle!"


Savines, avant la démolition (source internet - site de la mairie de Savines)



Jean Giono, au premier plan, de dos
 sur le tournage de l'Eau Vive (source internet INA.fr)
Hortense 
"Regarde, Oncle, tous ces camions. Ils ont des roues comme des meules de blé. Ils vont nous écraser nos moutons. Ils vont nous les tuer l'Oncle."
Simon 
"On ne tue pas les moutons, Grenouille, on les mange."
Hortense  
"J'ai peur, l'Oncle."
Simon 
"Peur, mais de quoi, Grenouille?"
Hortense 
"De tout. Des roues, des hommes avec leurs casques, des camions qui sortent de la montagne, des tunnels avec leur nuit au fond, des montagnes toutes nues qu'ils sont entrain de gratter. Tout tremble. C'est du bruit. C'est la guerre, l'Oncle."


Hortense (Pascale Audret) et Simon (Charles Blavette)
 sur un Euclid  (1) (source Radio ciné)

Hortense  était prisonnière dans la cave de sa maison d'Ubaye au moment de la montée des eaux. Sauvée in-extremis , elle a retrouvé l'argent caché par son père dans le poste de télévision. Alors une nouvelle vie va pouvoir commencer...

Simon 
"Qu'est-ce que tu avais dans la tête?"
Hortense 
"On aurait un troupeau. On achèterait une bergerie."
Simon 
"Bergerie, bergerie. Ce serait vite fait, mais ici dans la Crau, dans un pays que tu ne connais pas. Il y en a à vendre. Je pense à une : si tu as deux millions , elle est à toi."
Hortense 
"J'en ai trente!"
Simon 
"Il faudra évidemment un peu la requinquer, comme toi, et, tu verras, elle sera belle comme toi. Cette Crau, avec son peu d'herbe et son trop de pierres, il a suffi jusqu'à présent qu'on l'aime et elle a vécu. Elle a survécu à sa misère."
Hortense 
"Nous monterons à la montagne tous les ans."
Simon 
"Nous monterons à la montagne si tu veux revoir le pays ou tu es née. Parce que l'herbe que nous allions chercher là-haut, on dit que la Durance va nous l'apporter ici, à domicile..." 



Hortense et son oncle Simon - Photo extraite du film (source internet)

"Elle va mettre du limon sur ces terres désertes. Les arbres vont pousser, les vergers vont s'aligner. Cette terre va devenir un pays aimable. Tu l'aimeras comme ton père a aimé l'ancien pays qui est maintenant sous les eaux..." Jean Giono - l'eau vive





La vallée de la Durance en aval du barrage, à hauteur de Rémollon
"Les arbres ont poussé, les vergers se sont alignés. Cette terre est devenue un pays aimable..."



(1) "Les Euclid" - Ballet incessant d'énormes semi-remorques importés des États Unis, marteaux piqueurs, pelles mécaniques et bulldozers.
Le gigantisme de ce chantier est comparable à une fourmilière humaine, le chantier emploiera 2000 à 3000 ouvriers de jour comme de nuit.
(2) Film dont les dialogues sont de Jean Giono est sorti en DVD en avril 2013 - François Villiers - réalisateur, avec Pascale Audret dans le rôle d'Hortense et Charles Blavette dans le rôle de l'oncle Simon et bien sûr dans le rôle principal le chantier titanesque de Serre-Ponçon!

dimanche 27 octobre 2013

Serre Ponçon, La Durance et l'Ubaye maîtrisées, des villages sacrifiés...


Des villages engloutis...


A la construction du barrage, plusieurs villages situés dans la vallée de la Durance et de l'Ubaye sont amenés à disparaître, toutes les constructions situées à une altitude inférieure à 780 m seront détruites, c'est le triste sort de Savines, Ubaye, Ile du Rousset et autres hameaux.
Savines sera reconstruit, Ubaye disparaitra...


"On commença à parler d'une entreprise qui devait transformer toute la vallée de la Durance jusqu'à Savines et celle de l'Ubaye jusqu'à Ubaye. C'était là, une idée folle. Il s'agissait d'établir un barrage sur la Durance à l'endroit appelé Serre-Ponçon, où deux contreforts de montagnes resserrent la vallée. Ce barrage ferait s'établir un lac par la retenue d'eau de la Durance et de l'Ubaye.
Le projet prévoyait que les villages d'Ubaye et de Savines seraient engloutis par les eaux. C'était, parait-il, pour faire de l'électricité.(...) Il eut bientôt la certitude que le projet allait être mis en chantier, il attendait la confirmation d'une autre série de conversations aussi innocentes que les premières. Enfin il fut tout à fait renseigné.
Rien n'avait changé encore, ni à Ubaye, ni à Savines, ni à Serre-Ponçon. C'était toujours des lieux sauvages et paisibles."
Jean Giono - L'Eau Vive

Savines avant la démolition

Sur le côté, les premières maisons de Savines s'offrent à notre regard. La plupart sont déjà démolies. Au pied du nouveau pont, une statue de bronze qui sera elle aussi immergée représente la République. A son bras les habitants ont accroché un drapeau tricolore.
F. Baussan - Le Méridional





Le 3 Mai 1961, le nouveau pont de Savines
et le dynamitage de l'ancienne église (paris-Match)


L'abbé Ferraro fit la une des journaux, après avoir vu son église disparaître il récupèrera la croix du clocher dans les décombres.
Source Paris-Match



La chapelle Saint Michel, située non loin de Savines, devait elle aussi, disparaître, mais à la dernière minute on décide de la conserver , puisqu'elle est au dessus de la côte maximale du lac. Elle est désormais installée sur une île.
D'après source Muséoscope du Lac


La Chapelle Saint Michel,au début de la mise en eau du barrage
Et après ...
Peuplé d'environ 180 habitants, Ubaye est à mi-chemin entre Gap et Barcelonnette. Contrairement à Savines, Ubaye n'a pas été reconstruit, il a disparu sous les eaux, le film l'Eau Vive écrit par Giono raconte cette histoire inspirée de la création du barrage.

Démolition de l'église d'Ubaye par un bulldozer
"Ils vont raser nos maisons. Ils n'en veulent pas au fond de leur lac. Ils disent qu'on les verrait et que ça ferait mauvais effet. Tu sais jusqu'où il va leur lac ? Jusqu'à la porte du cimetière !!"
Jean Giono - L'Eau Vive


Les habitants ne voulant pas que leur cimetière disparaisse sous les eaux, décident de le déplacer et le remonte pierre par pierre, il se trouve sur la route entre Barcelonnette et le Sauze-du-lac.



Le cimetière d'Ubaye déplacé sur les rives du lac. 


Stèle à la mémoire du village
Joséphine 
"Et toi, Hortense, à Ubaye? Ça va être noyé aussi à Ubaye? Qu'est-ce qu'il en dit ton père?"
Hortense 
"Il dit comme vous, tante, que ça va être noyé".
Jean Giono - L'Eau Vive




Serre-Ponçon avant la mise en eau
La mise en eau du  barrage s'est effectuée en 18 mois. Elle a débuté en Novembre 1959. Le lac a atteint sa côte maximale de 780 mètres le 18 Juin 1961.
Source Muséoscope du lac